La marque de prêt-à-porter Alain Manoukian, propriété du groupe franco-américain BCBG Max Azria, va disparaître courant 2014 et jusqu’à 170 salariés pourraient être licenciés en France, a-t-on appris vendredi de source syndicale dans la Drôme où l’enseigne a son siège social.

Une porte-parole du groupe à Paris, contactée par l’AFP, a dit ne pas être au courant des négociations en cours, la direction se trouvant actuellement aux Etats-Unis.

Selon Arnaud Pichot, secrétaire général de l’union départementale Force Ouvrière Drôme-Ardèche, la marque Alain Manoukian n’existera plus d’ici l’été 2014 et 170 licenciements sont envisagés dans les boutiques de prêt-à-porter de l’Hexagone et sur le site de logistique de Mercurol (Drôme).

Au 31 janvier 2012, le groupe BCBG Max Azria employait 655 personnes. "Tous les salariés concernés ont reçu une lettre qui leur demande de renseigner leur état civil, afin d’établir l’ordre des licenciements", a indiqué M. Pichot. "Manoukian, ça ne marche plus, ça fait deux ans que la collection est mauvaise et la branche perd de l’argent", a-t-il ajouté.

Des négociations en cours, notamment pour céder les baux de magasins Alain Manoukian en France à d’autres marques avec reprise éventuelle des salariés, pourraient cependant réduire la portée du plan social, selon la même source, les boutiques sous enseigne BCBG Max Azria étant conservées.

Dans un tract diffusé en avril 2011, FO avait alerté les autorités locales sur le risque de disparition de la marque en dénonçant une mauvaise gestion. "On s’inquiète maintenant de voir BCBG quitter le site de Mercurol", a conclu M. Pichot.

Sur son exercice 2011-2012, le groupe BCBG Max Azria, qui avait racheté Manoukian en 2005, a vu son chiffre d’affaires reculer de 18% à 82 millions d’euros.